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Vous avez des questions, on a les réponses…

Vous manquez de temps et vous avez besoin d’informations « généralistes » sur l’autisme? En 5 questions/réponses, voici de quoi vous donner envie d’en apprendre plus…

N’hésitez pas à consulter les différents profils (Je suis autiste, Je suis parent ou proche aidant, Je travaille en autisme) si vous souhaitez aller plus loin dans votre compréhension de l’autisme.

Qu’est-ce que l’autisme?

L’autisme, également connu sous le nom de trouble du spectre de l’autisme (TSA), est un trouble neurodéveloppemental avec des répercussions d’intensité variable sur la communication, les interactions sociales et le comportement d’une personne. L’autisme est souvent diagnostiqué dès l’enfance, mais, pour plusieurs raisons, il peut être diagnostiqué tardivement. L’autisme n’est pas une maladie. Par conséquent, en dehors de méthodes d’intervention qui visent à « réduire » certaines difficultés en développant les compétences sociales et en communication ainsi que les comportements adaptatifs, il n’existe aucun traitement pour cette condition spécifique. En revanche, certaines diagnostics associés (anxiété, trouble du comportement alimentaire, etc.) peuvent faire l’objet de médication. Pour aller plus loin, consultez la page Trouble de l’autisme de Wikimedica, une plateforme collaborative de transfert de connaissances en santé, conçue par des professionnels et alimentée par des recherches scientifiques à jour.

 

Quelles sont les causes de l’autisme ?

Les causes exactes de l’autisme ne sont pas encore complètement comprises. Cependant, la recherche médicale suspecte une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux, sans que cela ne soit définitivement prouvé. Des études ont montré que certains gènes peuvent jouer un rôle dans le développement de l’autisme, mais il n’y a pas de gène spécifique responsable de tous les cas.

 

Comment l’autisme est-il diagnostiqué ?

Au Québec, le diagnostic de l’autisme repose généralement sur une évaluation complète réalisée par des professionnels de la santé spécialisés (psychologues ou équipes pluridisciplinaires). Ils utilisent les critères diagnostiques établis pour évaluer les comportements, les habiletés sociales et les modèles de communication de la personne. Pour les enfants, le processus de diagnostic inclut des entretiens avec les parents, des observations cliniques et des évaluations standardisées. Pour les adultes plus âgés, l’évaluation diagnostique est souvent plus complexe (difficulté d’obtenir des témoignages sur leur enfance, etc.), mais il existe aussi des outils standardisés tout en respectant les lignes directrices de l’Ordre des psychologues du Québec.

 

Comment interagir avec une personne autiste?

Il est de coutume de dire qu’il y a autant d’autisme que de personnes autistes. Cela veut dire qu’elles n’ont ni les mêmes caractéristiques ni la même intensité dans leurs réactions. Certaines sont par exemple hypersensibles (au son, au toucher, à l’odorat, etc.) alors que d’autres seront plutôt hyposensibles. À titre d’exemple, certaines personnes autistes sont mal à l’aise avec une simple poignée de main ou même une tape amicale sur l’épaule; leur corps « gardant » longtemps la sensation qui les empêche alors de penser à autre chose. Dans tous les cas, il est donc préférable de demander à la personne ses préférences. La surprise est globalement un sujet d’anxiété pour les personnes autistes qui ont souvent besoin de routine; il faut donc veiller à anticiper les interactions et à privilégier les canaux de communication préférés de la personne avec qui l’on communique (prise de rendez-vous par courriel ou message texte plutôt qu’un coup de téléphone à l’improviste par exemple).

 

Quels sont les chiffres de l’autisme au Québec?

Au Québec, le taux de prévalence est en constante augmentation. Bien qu’il n’existe pas de statistique globale, on peut toutefois estimer cette prévalence à environ 1,5% pour l’ensemble de la population en 2024. Selon les informations disponibles sur le site de l’Institut national de santé publique (INSPQ), la prévalence chez la population de 1 à 24 ans était de 2,3 % en 2022-2023 (3,4% pour les hommes et 1,1% pour femmes). Elle était de 0,8% pour la période 2012-2013 (1,2% pour les hommes et 0,3% pour les femmes).

Initialement, les recherches sur l’autisme se sont concentrées sur les hommes entrainant des biais diagnostiques en faisant l’impasse sur des caractéristiques atténuées ou spécifiques chez les femmes. Elles ont ainsi été sous-diagnostiquées, car leurs comportements atypiques étaient associés à une catégorisation de genre (timidité sociale, intérêt spécifique, etc.). L’autisme au féminin fait toutefois maintenant l’objet de nombreuses recherches et d’études qui permettent d’avoir un tableau plus juste et équilibré.

En 2023, l’Observatoire québécois de l’autisme a publié un premier tableau de bord. Ces données (délai d’obtention du diagnostic, médiane de l’âge au moment du diagnostic, lieu d’obtention du diagnostic, etc.) sont issues du premier questionnaire mis en ligne sur le site de l’Obs et remplis volontairement par des personnes adultes autistes ou des parents d’enfants autistes.

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